LES GRANDES ÉTAPES DE L’HISTOIRE DE L’ÉGLISE DU CONGO
vendredi 14 août 2015
Les origines de l’Église du Congo remontent au XVè siècle avec la venue des missionnaires portugais dans l’ancien royaume Kongo. Cette première phase dure quatre siècles, autrement dit, de 1482 jusqu’ à 1836 date du départ du dernier missionnaire capucin.
Au cours de cette phase, le roi Nzinga NKUWU se convertit et se fait baptiser en prenant le nom chrétien de Jean Ier, de même que son fils MBEMBA NZINGA connut sous le nom d’Afonso 1er. Cette phase, qui a pourtant bien commencé, n’a pas eu un lendemain meilleur. Plusieurs causes expliquent l’échec de cette première tentative d’évangélisation dont : le mauvais témoignage des missionnaires portugais, les guerres intestines au sein du royaume et le phénomène de la Traite des Noirs.
La deuxième phase est celle des missionnaires spiritains, qui va de 1873 (date de leur installation à Landana) à nos jours. C’est la période proprement dite de l’évangélisation du Congo avec la fondation des premières missions catholiques à savoir Loango et Linzolo en 1883. Ces deux missions vont donner naissance à d’autres missions permettant ainsi la diffusion rapide du christianisme en terre congolaise.
Les vicariats apostoliques sont érigés, d’abord le vicariat apostolique du Congo français avec Mgr Hippolyte Carrie en 1886, puis le vicariat apostolique du Haut Congo ou de l’Oubangui en 1890 avec Mgr Prosper Augouard. Ce vicariat devient le vicariat de Brazzaville en 1922.
En 1949, le Vicariat apostolique de Loango devient le vicariat de Pointe-Noire.
En 1950, il y a la création du vicariat apostolique de Fort Rousset en le détachant du vicariat de Brazzaville, Mgr Émile verhille est son premier Vicaire apostolique.
A partir de 1955 avec l’instauration de la hiérarchie ecclésiastique en Afrique, les vicariats apostoliques deviennent des diocèses, ainsi nous aurons trois diocèses au Congo : Pointe-Noire, Fort Rousset (Owando) et Brazzaville le siège métropolitain.
Bien vite, les fils du pays sont nommés évêques : Mgr Théophile MBEMBA en 1961, Mgr Benoît NGASSONGO en 1965, Mgr Émile BIAYENDA en 1971 puis cardinal en 1973, Mgr Georges SINGHA en 1972, Mgr Godefroy MPOATY en 1975, Mgr Barthélemy Batantu, pour ne citer que les premiers.
En 1983, l’Église du Congo célèbre le premier centenaire de son évangélisation avec l’ordination épiscopale de deux Évêques en l’occurrence Nos Seigneurs Hervé ITOUA et Anatole MILANDOU. A la même occasion, deux diocèses sont érigés Ouesso et NKayi. En 1987, c’est le diocèse de Kinkala qui est érigé.
En 2008, le Congo célèbre ses 125 ans d’évangélisation.
En 2013, l’année du 130è anniversaire de l’évangélisation du Congo, deux nouveaux diocèses sont érigés à savoir Gamboma et Dolisie, ce qui augmente le nombre des diocèses passant de sept à neuf.
Actuellement, c’est-à-dire en 2014, le Congo totalise les 131 ans de son évangélisation et de la première annonce de la Bonne Nouvelle du christ en terre congolaise. La moisson est encore abondante, l’Église grandit chaque année avec la naissance des nouvelles paroisses et l’ordination sacerdotale des prêtres.
Les jeunes filles et jeunes garçons s’engagent de plus en plus à la vie religieuse et le nombre des chrétiens augmente sans cesse. Nous pouvons dire que le bon grain tombé sur la terre congolaise n’a pas été stérile, il a germé, il a produit et continue à produire, car la mission continue : « Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » (Mt 28, 19).
Aujourd’hui, plus que jamais, l’église du Congo est entrée dans la phase de la nouvelle évangélisation où les défis et les attentes sont nombreux.
Abbé Brice Armand IBOMBO
Secrétaire Général de la CEC