ACERAC : LE CONSEIL PERMANENT A PLANCHÉ SUR LES RÉSOLUTIONS DE L’ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE

Réunis du 6 au 12 février 2023 à leur siège à Brazzaville, les évêques membres du Conseil permanent de l’Association des Conférences épiscopales de la région d’Afrique centrale (ACERAC) ont abordé une série de questions liées à la vie de leur institution. Aidés par les experts, les présidents des six Conférences épiscopales de la sous-région ont passé au peigne fin certaines résolutions issues de la XII^e Assemblée plénière tenue du 17 au 24 juillet 2022 à Mongomo, en Guinée équatoriale, qui a réfléchi sur le thème : «  Le phénomène des migrations des jeunes : le cas de l’Afrique centrale  ».

Ouverts officiellement mardi 7 février par Mgr Edmond Djitangar Goetbe, archevêque de N’Djamena, président de la Conférence des évêques du Tchad (CET), président en exercice de l’ACERAC, les travaux du Conseil permanent de l’ACERAC se sont déroulés dans un climat de communion et de fraternité. Ils ont permis aux participants de revisiter à travers certains points saillants, la XII^e Assemblée plénière tenue en Guinée équatoriale, après deux ans de report imposé par la pandémie du COVID-19.

Au cours des assises, les participants ont examiné plusieurs projets dont celui portant sur la création d’un Centre d’archivage ecclésiastique des six Conférences épiscopales composant leur association et celui de l’élaboration d’un guide pastoral pour les migrants conformément aux recommandations de la XII^e rencontre triennale de l’ACERAC. Concernant le premier projet, les participants ont, après débat, convenu de baser le Centre d’archivage à Brazzaville, initialement prévu à Yaoundé. En effet, la capitale congolaise présente plusieurs atouts grâce à l’implantation du siège de l’institution. Pour ce qui est du guide pastoral pour les migrants, les participants se sont fixé une échéance pour examiner le questionnaire soumis par Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, à qui avait été confié la responsabilité d’élaborer ce guide. Ainsi, dans les prochaines semaines, une réunion de travail regroupera à Douala les membres délégués par chaque Conférence épiscopale dans le cadre de la rédaction du document.

Les dossiers portant sur la révision des statuts et commissions de l’ACERAC confiés à la Conférence épiscopale du Congo (CEC), ont permis à Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque de Brazzaville, président de la CEC de présenter ces dossiers aux participants dans leur nouvelle ossature. Il s’agit notamment de la réactualisation de certaines dispositions du cadre juridique de l’association et de la répartition par Conférence des différentes commissions pour un meilleur suivi du travail, avec efficacité. Concernant l’hôtel Saint François de Paule qui abrite le siège de l’ACERAC, les participants ont examiné le rapport d’exploitation exercice 2022 de cet établissement.

Quant aux actes de la dernière Assemblée plénière, les experts par la voie du professeur Jean-Paul Messina ont rassuré les évêques de l’évolution du travail à ce niveau. Sous peu, une première mouture pourra être soumise aux évêques pour validation et avant la fin de l’année, le document final pourra être imprimé aux presses de l’Université catholique d’Afrique centrale (UCAC) à Yaoundé, au Cameroun.

L’autre point qui a dominé la réflexion des évêques membres du Conseil permanent est celui du prochain synode sur la synodalité dont la tenue au niveau continental aura lieu du 1er au 6 mars 2023 à Addis-Abeba, en Éthiopie. Sur cette question, les évêques ont manifesté leur préoccupation et réaffirmé leur position sur la préservation des fondamentaux de la famille, celle voulue par Dieu, et du mariage qui reste une union entre l’homme et la femme, et non entre deux personnes du même sexe. Comme par le passé, les évêques réunis à Brazzaville ont fustigé cette campagne mondiale qui ne cesse de propager de nos jours certaines idéologies hostiles aux valeurs prônées par l’évangile.

Pendant leurs travaux, les évêques membres du Conseil permanent ont reçu la visite d’Edgard Nguesso, conseiller du Président de la République, directeur du Domaine présidentiel, qui est venu leur faire les civilités. A leur tour, les évêques ont imparti la bénédiction à leur hôte en vue de le confirmer dans sa foi de chrétien et dans ses responsabilités au service du bien commun.

En marge de leurs travaux, les participants ont été reçus à l’archevêché de Brazzaville, et ont eu droit à la visite de la tombe du vénéré cardinal Émile Biayenda en la cathédrale Sacré-Cœur. Ils ont par ailleurs visité les appartements de ce serviteur de Dieu victime de l’intolérance des siens, qui repose depuis le 27 mars 1977 dans la cathédrale de Brazzaville.

Clôturant les travaux, Mgr Edmond Djitangar a salué le bon esprit qui y a prévalu et l’hospitalité légendaire qui a toujours caractérisé les rencontres de l’ACERAC.
Notamment l’organisation mise en place par l’abbé Antonio Mabiala, secrétaire général de l’ACERAC et son équipe.

Aristide Ghislain NGOUMA