LES FRATERNITÉS FÉMININES CATHOLIQUES ONT 60 ANS : DEUX ÉVÊQUES ONT CONCÉLÉBRÉ LA MESSE DU JUBILÉ
dimanche 8 décembre 2024
Le samedi 23 novembre 2024, la veille de la solennité du Christ Roi de l’univers, à la Place mariale de la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville, les fraternités féminines ont célébré le 60e anniversaire de leur création, sous le thème : « Maman catholique, toutes appelées d’un seul cœur, à continuer la construction de notre archidiocèse ». C’était une grande fête pour les mamans catholiques arborant le pagne vert et les inscriptions des sept douleurs et des 60 ans des fraternités féminines.
Elles étaient nombreuses, les femmes des fraternités venues des paroisses de l’archidiocèse de Brazzaville, accompagnées des fraternités masculines et d’une forte délégation venue du Cabinda. L’eucharistie a été présidée par Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville et président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), entouré de Mgr Javier Herrera Corona, nonce apostolique au Congo et au Gabon. Une dizaine de prêtres, aumôniers paroissiaux des fraternités, ont concélébré cette messe.
- Les promettants
L’abbé Vincent Massengo, vicaire général de Brazzaville qui a prononcé l’homélie, a indiqué que les fraternités, c’est le résultat des efforts patents des élèves de Javouhey dans les années 64, sous la houlette d’une pionnière, Firmine Malekat Lezo, encadrées par les religieuses de Saint Joseph de Cluny. « Ce grand rassemblement d’aujourd’hui est une solennelle action de grâce du jubilé de diamant pour le chemin parcouru par les fraternités. 21 novembre 1964-21 novembre 2024, cela fait 60 ans que l’école de Javouhey tenue par les religieuses de Saint Joseph de Cluny allait se préoccuper de l’encadrement de la jeune fille de l’époque, maman d’aujourd’hui. Ces 60 ans d’existence, c’est pour raviver vos souvenirs sur le chemin de la foi. Faire une relecture du chemin parcouru pour analyser les bienfaits et les échecs. En créant ce mouvement, Firmine Maleka Lezo s’est assignée trois fondements : La vie de prière ; la solidarité ; la vie communautaire, comme les premières communautés primitives. Et pourtant l’eucharistie que nous célébrons fait l’unité dans la diversité. D’où vient-il que les pratiques païennes sont devenues monnaies courantes dans nos fraternités ? À titre illustratif, les divisions, les pratiques fétichistes pour accéder aux postes de responsabilité, etc. J’invite donc les mamans des fraternités à revenir aux fondements qu’incarnait Firmine Malekat Lezo, la pionnière », a-t-il conclu.
- La délégation venue du Cabinda
Au cours de cette célébration eucharistique, plus de deux cents membres adhérents, hommes et femmes, ont prononcé leur engagement à travers un dialogue direct avec l’archevêque, en promettant de rester fidèles à la grande famille des fraternités. Des bibles, comme symbole de la Parole de Dieu, et des cierges comme lumière pour éclairer la voie à suivre, leur ont été remis.
Avant la fin de la célébration eucharistique, la délégation du Cabinda a offert une chasuble de couleur violette à Mgr l’archevêque de Brazzaville.
Pour la petite histoire, la première fraternité conduite sur les fonts baptismaux par Firmine Malekat Lezo à la Basilique Sainte Anne du Congo, c’était un petit groupe de mamans, qui prit le nom de Saint-Joseph le 21 novembre 1964, en l’honneur de la Congrégation de Saint Joseph de Cluny appelées les sœurs de Javouhey. Ce premier noyau était composé de Firmine Malekat Lezo, Pauline Baloudi, Claire Bobeto, Elise Ngambessa et Henriette Eboma. Après Saint Joseph, six autres fraternités ont vu le jour, notamment Sainte Thérèse, Sainte Monique, Sainte-Claire, Sainte-Agnès, Bienheureuse Anuarité, Sainte Bernadette.
À partir de 1974, ce fut l’éclosion des fraternités dans plusieurs paroisses de l’archidiocèse de Brazzaville. En soixante ans, l’arbre planté par Firmine Malekat Lezo a grandi, germé et donné beaucoup de fruits dans tous les diocèses du Congo.
Quant aux fraternités masculines, le rêve a commencé à partir des années 1976, avec la naissance de la fraternité Saint-Augustin à la paroisse Saint- Esprit de Moungali.
Pascal BIOZI KIMINOU